jeudi 21 juillet 2011

Chaque enfant a droit à la joie de l’école !!

Le taux de scolarisation au secondaire dans certains pays d'Afrique est de 5% (par comparaison, la Norvège est à 95% et Guyana à 75%)  écrit Roger Dehaybe dans un article publié dans Terangaweb (1). Pour arriver au secondaire, il faut d’abord que le primaire soit assuré. Les signataires du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ICESCR) en vigueur depuis 1976 ont fait la promesse que « Chacun des Etats parties au présent Pacte s'engage à agir, tant par son effort propre que par l'assistance et la coopération internationales, notamment sur les plans économique et technique, au maximum de ses ressources disponibles, en vue d'assurer progressivement le plein exercice des droits reconnus dans le présent Pacte ». Les Etats se sont engagés à travers ce pacte à engager leurs ressources prioritairement dans le droit à l'éducation. Le pacte engage aussi la responsabilité de la communauté internationale dans ce processus. 

Un chiffre pris comme référence pour les pays est celui d'un investissement d'au moins 6% du PNB dans l'éducation (2).
Ce seuil minimum laisse plusieurs pays à la traine et restent malheureusement très loins des objectifs du programme de l'Education pour tous (initiative Fast Track). Le Bulletin de Mai 2011 de l’Institut de l’UNESCO des statistiques (3)  révèle que dans le monde, 90 % des enfants en âge d’aller à l’école primaire étaient scolarisés en 2009. Les autres 10 % de la population ciblée sont toujours exclus d’un droit humain fondamental : l’accès à l’éducation. Le taux net de scolarisation ajusté (TNSA) a progressé de 6 points de pourcentage entre 1999 et 2009 au niveau mondial. Ce sont les pays de l’Afrique Subsaharienne qui ont progressé le plus dans ce domaine (4).
Malgré ces progrès, le processus reste encore lent et il est peu probable que la communauté internationale atteigne l’objectif de l’Education primaire universelle d’ici à 2015.
L’éducation primaire universelle consiste non seulement à scolariser toute la population cible (les enfants en âge d’être scolarisée), mais de la retenir jusqu’à la fin du processus du primaire au moins. Malheureusement, le décrochage scolaire représente 30% de la population dans certains pays de l’Afrique Subsaharienne (4).
L'initiative Fast Track conseille aux pays de consacrer 20% de leur budget national à l'éducation. Intuitivement et avant même d’avoir examiné les chiffres, ce taux semble loin d’être appliqué. Pourquoi ne pas imposer universellement cette politique aux pays ?? Pourquoi ne pas sanctionner les pays qui acceptent que leurs enfants soient illettrés pour travailler aux champs, ou se prostituer, ou travailler à l’usine ? Pourquoi ne pas instaurer n’importe quel mécanisme universel de sanction incitatif ?

(2)Rapport de l'UNESCO de 1996, L’éducation : Un trésor est caché dedans (J. Delors).
(4) Burundi, Madagascar, le Rwanda, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, le Togo, la République-Unie de Tanzanie : un taux net de scolarisation ajusté au dessus de 95 %.

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